Nouvelle obligation pour les entreprises du BTP en cas d'accident mortel

Publié le 27-11-2024

Un décret récemment publié au Journal Officiel le 11 juin 2023 renforce les obligations des entreprises intervenantes sur les chantiers du bâtiment en matière d'accidents mortels du travail.

Désormais, afin de préserver la qualité des procédures et de lutter contre l'altération des preuves, les employeurs doivent informer l'inspection du travail de la survenance d'un accident mortel dans les 12 heures suivant le décès du travailleur.
 
Cette nouvelle disposition vise à garantir la transparence et la réactivité face à de telles situations dramatiques. En respectant un délai maximum de 12 heures, les employeurs contribuent à préserver les preuves et facilitent le travail des autorités compétentes chargées des enquêtes. En cas de décès d'un travailleur suite à un accident du travail, il est donc impératif que l'employeur informe immédiatement l'agent de contrôle de l'inspection du travail compétent pour le lieu de l'accident, en fournissant toutes les informations nécessaires.
 
Les données à transmettre à l'inspection du travail incluent notamment le nom ou la raison sociale de l'entreprise employant le travailleur, ainsi que ses coordonnées postales, électroniques et téléphoniques. Si l'accident s'est produit dans un établissement différent de l'entreprise employeur, les informations concernant cet établissement doivent également être communiquées. Il est également essentiel de fournir les informations relatives à la victime, telles que son nom, ses prénoms, sa date de naissance, ainsi que les détails de l'accident, tels que la date, l'heure, le lieu et les circonstances. Si des témoins étaient présents, leurs coordonnées doivent également être transmises.
 
Il est important de souligner que l'employeur doit effectuer cette notification par tout moyen permettant de déterminer la date d'envoi de l'information, comme par exemple par lettre recommandée avec accusé de réception. Cette mesure vise à assurer la traçabilité de la transmission des données.
 
Des sanctions sont prévues en cas de non-respect de cette obligation. Si l'employeur omet d'informer l'inspection du travail dans le délai imparti, il s'expose à une amende de 1 500 €, classée comme contravention de 5e classe. En cas de récidive, le montant de l'amende est porté à 3 000 €.
 
Ce décret, qui est entré en vigueur le 12 juin 2023, met en place des mesures essentielles pour garantir la sécurité et la transparence dans le secteur du bâtiment. Il vise à renforcer la coopération entre les employeurs et les autorités compétentes afin d'améliorer la prévention des accidents du travail et de mieux protéger les travailleurs.
 
En parallèle, ce décret permet également aux entrepreneurs travaillant sur des chantiers ayant obtenu un permis de construire de recourir à un dispositif numérique alternatif pour l'affichage obligatoire des informations. Ainsi, au lieu d'utiliser un panneau physique, les informations nécessaires peuvent être affichées de manière synthétique sous la forme d'un code bi-dimensionnel visible depuis la voie publique. Cette mesure vise à faciliter l'accès aux informations pour toute personne appelée à les consulter, tout en réduisant l'utilisation de supports matériels.

Spécialiste de la paie à Meaux, PaieUp vous accompagne avec des solutions fiables en Seine-et-Marne et sur tout le territoire français. N'hesitez pas à me contacter si vous avez des besoins dans le domaine de la paie ou des ressources humaines : contact@paieup.fr

Romain COLONNA

PaieUp Découvrez nos missions



Gestion Paie / ADP

Audit de conformité

Audit de conformité

Audit de conformité